‘’ En fait, ils se rapprocheront plus que jamais de leur objectif de détruire l’Occident et de construire

leur califat mondial tant recherché sur ses ruines.’’

Dalia Ziada, en réaction au Royaume-Uni, au Canada, à la France et à l'Australie qui reconnaissent officiellement un

État palestinien, rompant ainsi avec les États-Unis:

« Si la « Palestine » naît dans le sang, le monde en récoltera les fruits.

En reconnaissant un État palestinien prématuré, les dirigeants occidentaux encouragent l’extrémisme dans leurs propres

pays et imposent un cadre imparfait au Moyen-Orient, une région qu’ils ne comprennent tout simplement pas. »

(9 septembre 2025 / JNS)

Chaque jour semble apporter un nouveau dirigeant mondial illusoire qui promeut un cadre défectueux pour le Moyen-Orient,

une région qu’ils ne comprennent pas. Ces dirigeants soutiennent la reconnaissance d’un État palestinien sans négociations

de paix avec Israël, ce qui équivaut à récompenser le Hamas pour les atrocités du 7 octobre.

Des pays du monde entier, même des plus inattendus comme le Japon, le Canada et l’Australie, continuent de déclarer

qu’ils pourraient reconnaître conditionnellement un tel État dans un avenir proche. Mais réalisent-ils ce qu’ils soutiennent ?

Récemment, l’Allemagne a renoncé à son engagement de reconnaître un État palestinien dans l’immédiat,

prenant conscience du dangereux précédent qui était en train de s’établir.

Il y a près de deux ans, j’ai été forcé de fuir mon pays natal, l’Égypte, sous la menace des islamistes radicaux,

ces mêmes fanatiques chauvinistes qui ont juré de « saboter la civilisation occidentale de l’intérieur ».

En tant qu’érudite musulmane libérale du Moyen-Orient, qui chérit les valeurs de la démocratie libérale classique et qui doit

aux États-Unis mon éducation, ma croissance professionnelle et, plus récemment, ma vie même, je me sens obligé de tirer

la sonnette d’alarme contre les Frères musulmans et leur branche la plus dangereuse : le Hamas.

Le Hamas, faction palestinienne des Frères musulmans – désignée par les États-Unis comme une organisation terroriste

étrangère – dirige Gaza d’une main de fer depuis qu’il a violemment pris le contrôle au détriment du parti rival Fatah en juin

2007, après une série de conflits armés. Il a été le cerveau et le principal auteur du massacre barbare du 7 octobre 2023 en Israël.

Les dirigeants du Hamas ont délibérément exposé des civils innocents à Gaza à la guerre afin d’utiliser leur sang pour légitimer

leurs actes de terrorisme et gagner la sympathie et l’approbation de la communauté internationale.

Ces faits sont cruciaux à rappeler alors que plusieurs dirigeants mondiaux, sous l’emprise de la narrative de la guerre de Gaza

astucieusement élaborée par la machine de propagande du Hamas au Qatar, cherchent à récompenser le terrorisme par

une reconnaissance prématurée d’un État palestinien.

Une telle démarche n’apportera pas la paix que nous souhaitons tous. Elle ne fera qu’ancrer le Hamas, renforcer la République

islamique d’Iran, aggraver les conflits géopolitiques les plus chroniques de la région et priver les Palestiniens du seul véritable

espoir qu’ils méritent : un avenir libéré de la tyrannie du Hamas.Née dans le sang, cette offre engendrera encore plus de sang.

La proposition particulièrement pourrie qui est avancée mettrait fin aux perspectives de tout règlement final sans violence,

car elle exige essentiellement qu’Israël signe son propre arrêt de mort.

La déclaration approuvée par les gouvernements parrains appelle « le leadership israélien à s’engager publiquement en faveur

de la solution à deux États, incluant un État palestinien souverain et viable », mais elle n’exige jamais que le leadership

palestinien reconnaisse l’État d’Israël et son droit à exister.

La déclaration appelle également à une guerre économique contre Israël tant qu’il maintient une présence dans la Cisjordanie

contestée ou la bande de Gaza, demandant à tous les signataires « de s’abstenir de conclure des accords économiques ou

commerciaux avec Israël concernant le territoire palestinien occupé ou des parties de celui-ci …

de prendre des mesures pour empêcher les relations commerciales ou d’investissement qui contribuent au maintien de la

situation illégale créée par Israël … ».

Les pays « qui ont établi des missions diplomatiques à Jérusalem » sont invités à « retirer ces missions de la Ville sainte ».

Cela priverait Israël de son droit de désigner sa propre capitale, qui est Jérusalem depuis les débuts de l’État et qui a toujours

été le centre symbolique de la religion juive.

De manière extraordinaire, le document demande un financement accru et une immunité totale pour tout le personnel associé

aux Nations Unies, en particulier celui de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), infiltrée par des

membres du Hamas, dont le personnel et même les bâtiments ont été impliqués dans les efforts de prise d’otages du Hamas.

Les parties à l’accord se portent même volontaires pour protéger le récit médiatique de l’UNRWA, exigeant qu’elles « agissent

pour contrer les campagnes de désinformation et les attaques contre l’ONU, y compris l’UNRWA, les travailleurs de la santé et

les humanitaires ».Le document appelle également à la réinstallation de générations de réfugiés palestiniens à l’intérieur des

frontières d’Israël, submergeant démographiquement l’État juif et entraînant sa dissolution – une « pilule empoisonnée »

intentionnelle qui rend tout accord de paix impossible.

La guerre d’Israël contre le Hamas et l’islamisme radical dans la région plus large du Moyen-Orient devrait être soutenue par

la communauté internationale. Israël mène cette guerre au nom du monde libre, y compris les Arabes et les musulmans

modérés du Moyen-Orient.

Si le monde libre tente d’imposer un État palestinien à Israël dans ces circonstances, Israël sera forcé de lutter pour sa survie

contre cela. Le Hamas et les Frères musulmans, qui cherchent à détruire Israël, ne cesseront pas leur agression s’ils parviennent

à atteindre leurs objectifs. En fait, ils se rapprocheront plus que jamais de leur objectif de détruire l’Occident et de construire

leur califat mondial tant recherché sur ses ruines. »

( Dalia Ziada est une écrivaine égyptienne primée et chercheuse principale en recherche et diplomatie au Jerusalem Center

for Security and Foreign Affairs (JCFA).

Elle est l'auteure de The Curious Case of the Three-Legged Wolf: Egypt: Military, Islamism and Liberal Democracy. )